•  


    Le lendemain Sakura était entrée dans sa nouvelle classe. Dès sa première heure de cour elle eut une interrogation. Heureusement, un surveillant arriva en début d'heure pour donner un papier rose à son professeur. Celui-ci le lut lentement puis regarda sa nouvelle élève:
    - Sakura, prends tes affaires et va avec le surveillant. Ordonna t-il.
    Le surveillant la laissa en plan devant la salle d'étude. La salle, très éclairée avait 3 fenêtre dont 1 entrouverte:
    - La nouvelle, tu t'assoies là. Il prit son carnet et laissa Sakura dans la salle d'étude avec 3 filles qui étaient déjà là. La jeune fille fixai la pendule et refaisant le nœud de son uniforme.
    Un garçon sûrement en première ou en terminale entra et demanda si quelqu'un avait fait l'appel. Une fille de 6e répondit que non. Il entra et s'appuya contre le mur de gauche. Il regarda Sakura. La jeune fille avait de longs cheveux lisses qui ressortaient très bien avec son uniforme rose. Il resta figer sur ses yeux comme s’il les avait vus sur une personne disparue.
    Le surveillant entra et prit un cahier assez épais.
    - Donnez-moi vos nom et classes. Ordonna t-il. Les filles de 6e s'exécutèrent.
    - Mais moi j'aimerais d'abord savoir pourquoi on m'a convoquée ? Sakura osa se lever, elle avança devant l'homme à la fois en tremblant et d'un pas déterminé. Celui-ci la regarde comme s’il allait la frapper.
    - Tu vas commencer par aller dans le bureau du proviseur ! Cria t-il.
    - C'est bon toi ! Elle a rien fait ! Le garçon vint se placer entre Sakura et le surveillant. Celle-ci rougit car depuis longtemps personne n'avait pris sa défense.
    - C'est vous la nouvelle ? Tous les 6e se levèrent. Il s'agissait du principal.
    - Oui...Mr... La jeune fille aurait voulu expliquer son comportement mais aucun mot ne sortait de sa bouche.
    - Vous avez été convoquée pour la visite de l'établissement. Poursuivit le principal. Vous, puisque que vous êtes si malin. Dit-il en montrant le garçon. Vous ferez la visite de l'établissement à Mlle Sakura.
    - D'accord. Sur ces mots le garçon prit son sac et entraîna Sakura dans les immenses couloirs. Il lui expliqua tout, étage par étage, salle par salle. Apparemment il préférait ça à l'heure d'étude.
    - Et pour la cantine c'est de l'autre coté de la cour.
    - Exact. Bon maintenant, je vais devoir partir j'ai un truc à faire. La sonnerie retentit. Des élèves sortirent en claquant les portes de classes.
    - Shinji qu'est ce que tu fais avec cette fille ? Demande un garçon de la classe de Sakura.
    - Rien ! Il partit les rejoindre.
    La journée sembla durer un siècle. Sakura fit tomber le sac d'une jeune fille plus grande qu'elle à la sortie. Elle portait comme uniforme une jupe rouge et foncée avec une chemise blanche et une cravate rouge. Elle avait des cheveux plus fins que Sakura et un peu plus longs. Pas de doute elle était sûrement en première ou en terminal ! Elle ramassa son sac sans regarder Sakura et continua son chemin d'un pas rapide.
    -Hé attends ! Tu as fais tomber ton portable ! Gentiment Sakura le ramassa et partit vers cette fille pour lui rendre le portable mais celle-ci continua en courant son chemin comme si Sakura lui faisait peur. Soudain alors qu'elle allait traverser la route une voiture arriva sur elle. Sakura put très nettement voir la jeune fille rouler sur la voiture puis retomber.
    - LUNA ! Le garçon qui avait fait visiter l'établissement à Sakura semblait la connaître, il s'agenouilla près d'elle.
    Luna semblait le pousser comme si elle n'avait pas besoin d'aide. Sakura n'osa pas les rejoindre et repartit chez elle un peu inquiète. Ils se connaissaient ? C’était étrange car lui était plutôt du genre cool alors que la jeune fille était assez réservée et solitaire. Peut-être étaient-ils tout simplement dans la même classe.
    Durant la nuit Sakura se réveilla. Elle repensa à cette fille et eut comme un flash un deuxième arriva où elle vu Shinji, l’élève de première qui était avec un garçon en train de jouer à la console…
    - Étrange… Prononça t- elle avant de se rendormir.

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    En 2008, Hanna ne se doute pas qu'en demandant à son ami Jonathan de lui promettre de l'aide, elle se retrouverait quatre ans plus tard à devoir l'appeler sans avoir où aller. Elle ne savait pas non plus que quelques mois après cette conversation, son ami lui demanderait de l'oublier et de ne jamais lui reparler. Pourtant elle n'a d'autres choix que celui-ci, elle doit affronter ses souvenirs pour ne pas disparaitre...


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    2008, fin d'après-midi

    Hanna dit :

    J'ai un pressentiment ! En 2012 il va m'arriver un truc grave genre me faire violer !!!

    Joe dit :

    Je te vois bien enceinte moi.

    Hanna dit :

    J'aurai 18ans je te signale !

    Joe dit :

    et alors.

    Hanna dit :

    Dis si il m'arrivait un truc, je pourrais toujours venir chez toi ?

    Joe dit :

    Mdr

    Hanna dit :

    Rigoles pas je suis sérieuse !

    Joe dit :

    Ben je serais à Paris moi.

    Hanna dit :

    Je m'en fou je squatterai ton appartement

    Joe dit :

    Mais heu il y aura aussi mon frère dans l'appartement.

    Hanna dit :

    Pas grave je suis une gentille fille moi.

    Joe dit :

    ahahah


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  • "Bonjour nous sommes le 4 mars, il est 8H45 et bon réveil en Essonne..."


    -
    Merde!

    la jeune fille se leva aux pas de course, se vêtue d'un pantalon bleu ciel et un T-shirt multicolore, coiffa ses longs cheveux blonds puis descendit les 2 étages de sa maison. Comme tous les jours où elle commence à 8H30, Sashiko était en retard et n'avait pas le temps de déjeuner.
    Lorsqu'elle arriva devant l'immense collège de 4 étages, il semblait vide, aucun vélo, et personne ne vint lui ouvrir. Mais où étaient passés les élèves? Nausicaä qui sait tout doit savoir et être levée, elle est quand même tarée de se lever tous les matins
    à 7 heures. Pensa la jeune fille.
    Elle arriva devant la petite maison de son amie, de l'extérieure on pouvait croire que c'était un appartement, il n'y avait qu'un seul étage et le grenier. En fait Sashiko ne connaissait pas entièrement la maison: juste le salon avec un canapé, une télévision et une table basse où se trouvait une fontaine, la petite cuisine et le couloir, c'est tout se dont Nausicaä lui laissait voir.

    Sashiko sonna et la porte s'ouvrit presque immédiatement. C'était une fille d'assez grande taille avec des cheveux brun et des yeux d'un marron légèrement vert, elle était très surprise de voir Sashiko. Celle-ci lui demanda pourquoi le collège était vide et Nausicaä éclata de rire. Elle proposa d'entrer et de boire un jus de fruit car le jus est la spécialité de Nausicaä, pomme, poire et autre saveur. Pour Sashiko elle restait un mystère, elle ne faisait aucun sport, n'avait pas d'ami (à part Sashiko), pas d'animal de compagnie, ni de famille autre que ses parents que personne n'avait jamais vu et dont la jeune fille ne parlait jamais:
    -Comme d'habitude le jus? Demanda Nausicaä.
    -Heu.. .oui fraise. Mais dis-moi pourquoi y'a personne au collège? Nausicaä se mit de nouveau à rire.
    -Parce que nous sommes le 4 mars. Tiens ton jus.
    -Le 4 mars? S'interrogea Sashiko.
    -C'est un dimanche.

    -QUOI!!! Je me suis levée aux aurores (pour elle 8h3O c'est l’aurore) un dimanche. J'suis trop conne.
    -Tu veux manger chez moi?
    -Encore! Non cette fois c'est moi qui t'invite... à la pizzeria.
    -Okay, mais on fait quoi en attendant? Demanda Nausicaä.
    -Les boutiques!!!!!! Peut-être que tu te souviendras enfin où tu as eu ton collier.
    Nausicaä sortit de son T-shirt le pendentif en question. Elle se souvient très bien comment elle l'a eu mais Sashiko ne la croira jamais.

    -Dis-moi tu ne le quittes jamais?
    -Oui c'est exact.
    -Pas comme tes parents...
    -Mais de quoi tu parles.
    -Y sont jamais là.
    -C'est pas tes oignons
    .


    Le midi,


    Personne ne peut dire que la licorne est un mythe ou une réalité. Quand aux phénix et autres animaux ailés ils ne sont, pour les hommes, que des chimères.
    A l'orée du bois se dessine la silhouette d’un cheval blanc comme neige et au milieu de son front une corne de 20 cm. Tout près, un énorme puma doté d'une paire d'aile blanche ainsi qu'un phénix avec des plumes en flammes:
    -Les cristaux de quartz se sont réveillés. Commenta la licorne.
    -Cela signifie que les 3 princesses sont dans cette ville. Expliqua le puma à son tour.
    -Si les cristaux nous ont réveillés, c'est qu'elles sont prêtes. Ajouta la licorne.
    -Je vais essayer de localiser les 2 autres princesses. Dit le phénix.
    -Quand à moi je vais aller voir les 2 endroits où des énergies anormales se concentrent. Après avoir fini sa phrase le puma s'envola.


    La pizzeria se trouve en plein centre-ville, les gens vont et viennent. Dans le foule, Nausicaä accompagne Sashiko qui cherche son porte monnaie, elle trouva son interro de SVT, comme toutes ses mauvais notes, elle froissa rageusement la copie pour en faire une boulette puis la jeta derrière elle:
    -10,5/35, c'est pas brillant...
    Les 2 filles se retournèrent surprises. Il s'agissait d'un jeune homme de 18 ans , grand, les yeux noisettes et les cheveux brun exactement comme ceux de Nausicaä.
    Il rigolait mais dès qu'il s'aperçut que la jeune fille blonde pleurait, il s'arrêta et lui dit de ne pas s'en faire puis partit.
    Une fois assez éloigné, il se retourna comme si ces filles de 15/16 ans l'attiraient. L'une dégageait une énergie qui lui semblait familière. Et celle aux cheveux blond ressemblait tellement à la princesse de Waterfull-city...
    Le jeune homme fit demi-tour dans l'espoir de les retrouver. Elles étaient assises sur le trottoir en face de la pizzeria. Quand il leur demanda ce qu'elles avaient la brune lui expliqua que son amie avait oublié sa porte monnaie et, pour une raison inconnue, le jeune entra dans la pizzeria et ressortit quelques minutes après avec une énorme pizza. Il proposa aux filles la partager avec elles.
    Pendant tout le repas ils parlèrent entre eux comme s'ils se connaissaient depuis toujours alors qu'ils ne s'étaient même pas présentés.
    Vers la fin du repas, chacun avait une idée fixe: Sashiko avait eut le coup de foudre, Nausicaä avait la vague impression de très bien connaître ce jeune homme, celui-ci posait toutes sortes de questions. Jusqu'à ce que Sashiko lui demande ce qu'il faisait dans cette ville:
    -Je cherche la princesse de Waterfull-city.
    -Hein, Waterfull-city c'est où? Demanda Sashiko.
    -Vous ne pouvez pas connaître Waterfull-city. Mais la princesse te ressemble énormément.
    -A bon! Comment s'appelle t-elle? Et pourquoi tu l'as cherche? Demanda Sashiko très intriguée.
    -Elle... la princesse Sashiko vivait sur Laputa....
    Nausicaä eut soudain comme un flash et devint toute blanche comme si elle allait s'évanouir. L'homme le rattrapa de justesse.
    -Tu mens... Hélios, personne ne vit plus sur Laputa! Elle se redressa et le repoussa alors qu'il la tenait dans ses bras.


    Base secrète, se situant à 1 heure d'Etréchy,


    La base fut construite juste avant la fin de Waterfull-city et Flamoon.

    L'énergie qu'il traquait depuis 2 ans maintenant vennait de grandir, en un instant elle avait recouvert toute la ville d'Etréchy. D'où venait-elle? De quelqu'un qui a vu le cristal permettant à Laputa cette île mythique qui se trouve quelque part dans le ciel et qui est la dernière île volante qu'aucun homme n'a vu.
    Les scientifiques savent juste que seul le prince ou la princesse peuvent ouvrir le passage qui les mènera là-bas et que ces personnes ont atterri sur la terre près de cette toute petite ville nommait "Etréchy". D'après leurs ancêtres, 3 châteaux volants furent créés:
    - Laputa la cité mère,
    -Waterfull-city gouvernée par une princesse des eaux,
    - Flamoon cité du feu gouvernée par une princesse du feu,
    Laputa, quant à elle, avait une princesse qui s'est sacrifiée pour sauver ses amis. Les rescapés de cette dernière attaque disent qu'elle aurait effacer la mémoire des princesses (ainsi que sa propre mémoire) et aurait ouvert un passage sur la Terre en attentant de pouvoir revenir sur Laputa...


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  • Ouvrant la porte de sa chambre, le jeune homme aux cheveux légèrement en batailles se dirigea vers la cuisine.

    -Alors mon cher fils. 
    Un autre homme préparait le repas. Il est bien plus âgé que le premier.
    -Quoi? Répondit le fils.
    -Tu n'as rien à me dire? Il lui lança un grand sourire.
    -Te dire quoi? 
    -Et bien aujourd'hui c'est ton anniversaire et aujourd'hui je serais enfin le plus heureux des pères!!! L'homme leva le bras vers le plafond de la cuisine, sa spatule à la main, l'air déterminé.
    -Papa faut vraiment que tu arrêtes de boire du café à 16h...Soupira t-il.
    -Mais quand vas-tu enfin me présenter ta future femme! Quand trouveras-tu enfin une petite amie et me feras-tu de beau petit enfant...
    -Heu...Reviens sur terre papa, ton dîner est entrain de cramé...
    -QUOI! Mince alors! Il retourna à sa tâche mais continua à embêter son fils. Au fait qui attends-tu derrière ton ordinateur? Depuis hier soir tu as passé toute la soirée à attendre quelques choses. Ou quelqu'un souligna t-il.
    -Tu vas arrêter à la fin! J'ai 21 ans!
    -Et toujours aucune petite amie en vue...Tu es désespérant...
    -Tu me soules! Le jeune homme pris un manteau et sorti suivit du chien de la maison. 
    -Mais attends!
    La porte se claqua. L'homme s'affala sur sa chaise. 

    Comme chaque fois où sont père l'énervait. Il sortait de la maison. Il n'y avait pas théâtre aujourd'hui, il alla donc faire un tour au parc. C'était un endroit très agréable et toujours calme. Il se situait à la sortie de Votenèveline. Il y avait un très grand espace vert qui encerclé un lac artificiel. Une cascade s'y déversait juste à côté du parking.
    -Aller va chercher Bale! Le jeune homme lança un bâton. Le chien, un bouvier, galopa jusqu'au bâton. Soudain l'énorme canidé lâcha le jouet et regarda le lac. Intrigué, l'homme regarda aussi : tout était calme. La cascade rugissait, mais le reste du lac était calme et reposant. Le chien sauta alors dans l'eau. 
    -BALE!? Le garçon vit alors un corps inanimé qui était entrain de couler dans le lac. Sans hésiter, il retira sa veste et plongea. Il rattrapa son chien et plongea sous l'eau. Il l'a vis, seule, comme morte, portant une robe blanche...Il l'a remonta à la surface et sorti de l'eau.
    Par miracle elle était en vie. Il remit sa veste sur ses épaules.
    -Je dois...me rendre au 2 chaussée Coinchimont...2 chaussée...Coinch... Elle n'était pas consciente mais arrivée encore à parler. Le garçon en fut très surpris comment connaissait-elle cette adresse?


     "Où que tu sois, tu seras à moi! Tu m'appartiens. Tu resteras ici toute ta vie..."

    Des paysages étranges, boisés passant très vite devant les yeux de Cisqua. Soudain, l'impression de voler. Puis cette eau, où est le bas où est le haut? Impossible pour la jeune fille de savoir. Tout est noir et les paroles de Franck semblent être dites de partout à la fois.
    Elle ouvrit brusquement les yeux. Tout était noir. Cisqua se redressa un peu et remarqua qu'on lui avait changé ses vêtements. Soudain une sensation bien étrange l'envahit: elle s'aperçut qu'un homme tenait sa main. Il était à sa droite, endormit, la main posée sur la sienne. Étrangement Cisqua se sentait rassurer... Elle regarda alors la pièce. C'était une chambre, plutôt petite, une grosse armoire était face à elle, et un ordinateur juste à côte du gros meuble en bois massif. A cinq ou six pas d'elle se trouvait la porte de la chambre. Elle était très sobre. Reposant son regard sur l'homme qui lui tenait la main, Cisqua se demanda où elle était et qui était-il. Elle regarda ensuite l'écran de l'ordinateur qui était allumé. Au premier passage elle n'avait pas fait attention mais là, elle reconnaissait nettement le fond d'écran. C'était un montage d'une série. Elle se nommait "L'île des abandons" L'histoire était celle d'un homme à qui il arrivait pas mal de choses et qui à la fin comme toute série finissait bien. Mais ce qui intrigua Cisqua, c'est que le montage lui rappeler quelque chose. Mais oui bien sur! En bas à gauche était écrit en petit "Cisqua" Comment ne pas se souvenir de toute l'après midi qu'elle avait passait à faire ce montage! Elle l'avait fait pour Noël. C'était un cadeau pour une seule et unique personne: Chiaki.
    La jeune fille, rassurée, sourit pour la première fois. Elle remarqua qu'elle ne portait plus cette horrible robe qu'elle haïssait mais un T-shirt très large, noir. Elle serra fort la main du jeune homme avant de s'endormir paisiblement.

    "A moi...tu es à moi...à moi...tu es...à moi"
    Face à ce cauchemar répétitif, Cisqua se leva brusquement. Sortie de son sommeil d'un seul coup, elle contempla la petite chambre semi-éclairée. Respirant fort et à une allure irrégulière, elle tourna doucement la tête en direction de la table de nuit. Chiaki n'était plus là. Il y avait sa chaise, vide... Cisqua était sûre de ne pas avoir rêvé ou imaginé son réveil en pleine nuit. Elle poussa délicatement la couette et posa ses pieds au sol. Elle tressaillit en sentant le lino froid. Regardant le sol, elle découvrit un faux parquet comme les nouveaux magasins de lino faisaient.  Elle faillit tomber à plusieurs reprises. Les quelques meubles qui se trouvaient dans la chambre avaient des couleurs claires, et n'avaient pas un brin de poussière. Le bureau où se trouvait l'ordinateur portable était dégagé et impeccable. Pas une seconde avant d’arriver ici, la jeune fille aurait pensé que Chiaki était comme ça. Elle imaginait plutôt une vaste chambre, désordonnée, avec des meubles poussiéreux. Elle le voyait comme un adolescent. Mais Chiaki avait 21 ans et était adulte.
    Étirant le grand T-shirt qu’elle portait, car elle avait froid et le trouvait bien trop court à son goût. Elle s’assit sur le siège, face à l’ordinateur.

    -Papa, nous avons payés très cher le canapé ?
    -Pourquoi cette question ? Et depuis quand déjeunes-tu des œufs à la poêle ? 
    L’homme était dans la lumineuse et petite cuisine, face à la gazinière, tenant d’une main une poêle et de l’autre un ustensile de cuisine. 
    -Ben…Il faut bien un début à tout…Et puis on n’a pas encore testé ce canapé alors je vais m’y coller. L’œuf est cuit ?
    -Tu m’étonnes beaucoup là…Tu veux dormir sur le canapé ? Toi, mon fils ? Que fais-tu de ton lit ?
    Il déposa l’œuf une fois prêt dans une assiette carrée de couleur rouge. Chiaki récupéra le repas et mis le couvert sur un plateau assortie à l’assiette.
    -Mon lit est parfait c’est juste que… Tu as lu le journal aujourd’hui ? Cela fait 20 jours que la fille a disparu.
    -J’ai lu et ses parents ont été assassinés …Hé ! Mais attends un peu ! Ça ne répond pas à ma question !
    Chiaki se dirigea vers la porte de sa chambre, plateau à la main. Juste avant d’ouvrir la porte, il se retourna et fit un grand sourire à son père.
    -Chiaki ! Tu es vraiment impossible ! Et en plus incapable de se faire des œufs à la poêle…Quelle jeunesse !

    Plonger dans la lecture, Cisqua ne remarqua pas l’arrivée du jeune homme. Il avait posé le plateau sur la table de chevet et s’était placé juste derrière Cisqua.
    -Que fais-tu donc ? Demanda t-il doucement. 
    Cisqua, effrayée, se jeta du siège et se plaqua contre l’armoire en haletant.
    -Du calme. Je ne te veux aucun mal. Je suis Chiaki. Et toi qui es-tu ?
    La jeune fille commença à se calmer.
    -Je voudrais juste t’aider tu sais…
    Plongeant son regard dans les beaux et rassurants yeux de Chiaki, Cisqua ouvrit doucement la bouche pour se présenter. Elle voulait vraiment lui répondre mais aucun son ne sortait de sa gorge. Elle-même très choquée, elle recommença trois fois sans aucune amélioration. Elle ne pouvait plus parler. De petites larmes ruisselèrent sur ses joues. Dans une dernière tentative, elle montra l’écran d’ordinateur avec son doigt. Immédiatement, Chiaki s’assit et regarda de plus près l’écran. La fenêtre d’internet était ouverte sur l’adresse d’un forum auquel il était inscrit. Regardant de plus près, il se rendit enfin compte que le compte ouvert n’était pas le sien mais celui de Cisqua. Étonné, il regarda la jeune fille avec de grands yeux :
    -Comment as-tu fais ? Comment as-tu réussi à ouvrir son compte ?
    Toujours en larme, elle se pointa elle-même du doigt.
    -Cisqua ? C’est toi ! Il s’avança, heureux d’avoir en chair et os sa grande amie. Il la prit dans ses bras mais brutalement, elle le repoussa et partie à l’autre bout de la chambre, sur le lit.
    -Qu’est ce qui te prends ? Tu as peur…de moi ? Expliques-moi parce que je ne comprends pas…comment as-tu fais pour tomber dans le lac ? Tu es venue ici en vacances ? Ne me dit pas que tu es venue en douce quand même !?

    Toutes ces questions. Elle ne peut pas y répondre. Elle ne veut pas. Elle ne veut absolument pas se souvenir de ce qu’elle a vécu là bas ! Fermant les yeux, elle s’écroula sur le lit et pleura. Chiaki s’approcha et s’assit doucement près d’elle. Comment elle continuait à pleurer il prit sa main dans la sienne.
    -Excuses-moi. Tu n’a peut-être pas envie d’en parler mais quoi qu’il en soit tu peux rester ici autant que tu veux. Elle leva la tête et plongea son regard triste dans les yeux doux, brillants et rassurant de Chiaki. Celui-ci voulu lui faire un câlin pour la réconforter mais elle attrapa sa deuxième mains  et la serra fort.
    -D’accord Cisqua je ne fais plus rien…promis.

    Une sensation nouvelle l’envahit. Enfin elle avait trouvé ce qu’elle cherchait, le pilier de son existence. Elle ne risquait rien ici. Elle pouvait librement dormir et récupérer, pleurer même. Malgré sa perte de voie, elle savait qu’ici, près de Chiaki, tout allait s’arranger…
    Depuis ce fameux jour où elle avait vu cette fille mourir, elle n’avait pensé qu’à Chiaki. Ne jamais voir son visage lui aurait été insupportable. Durant tous ces jours enfermés, elle n’avait pensé qu’à ça : le voir, le voir à tout prix avant de mourir ! Et maintenant il était là, près d’elle, ses mains dans les siennes…

    Un silence s’installa et pour une fois, le ventre se Cisqua gargouilla. Ils se regardèrent avec un petit amusement. Mais une présence s’approcha de la porte. La jeune fille recula derrière son ami.
    -Chiaki c’est Danny au téléphone il demande qui se charge de ton gâteau ce soir ? Le garçon regarda Cisqua qui serait fort sa main comme par peur de le perdre ou de disparaitre.
    -Heu…Il regarda Cisqua puis répondit à son père. Dis lui que ce n’est pas la peine la fête est annulée. Je ne me sens pas terrible et il ne vaut mieux pas que je fête mon anniversaire ce soir…
    -Mais !? E les autres alors ?
    -Je leur dirais que je suis malade…Il fit semblant de tousser.
    -Je peux entrer pour voir si tu as de la fièvre ? 
    -Non, c’est bon t’inquiète pas.
    -Mais…
    -Pas la peine papa tout vas bien c’est qu’un rhume demain il sera passé !
    -D’accord…je vais appeler tout le monde pour dire que la fête est annulée.
    -Merci papa. De nouveau il toussa. Une fois sûr que son père n’était plus là, il murmura à Cisqua : Tu devrais manger. Je ne suis pas fort en cuisine c’est donc mon père qui la cuit.
    Cisqua mangea en se régalant sous les yeux rassurants de Chiaki...
     

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