•  Cisqua n'avait pas voulu détailler sa capture. La jeune fille est assise sur un siège qui se trouve dans sa chambre. Elle a posé sur la petite table en marbre les histoires des autres filles. La jeune fille se dirigea à la fenêtre et s'assit sur le rebord. Elle repense tant à ce soir là...
    Elle lui avait d'abord jeté la poche de chips à la figure et après avait commencé à courir. Elle avait essayé de grimper à un arbre mais Frank l'avait encerclé à la taille et l'a plaqua parterre. Cisqua c'était débattue mais...dès qu'il attrapa son bras droit elle arrêta et pleura. Elle se souvint les paroles exactes qu'elle avait dit :
    -Lâcher-moi je vous en pris! J'ai mal. Avait-elle pleuré. Et le plus surprenant c'est qu’aussitôt Franck l'avait lâché, comme si il ne voulait pas la blesser. Cisqua c'était repliée sur son bras qui lui faisait mal et Franck l'avait portée jusque dans la voiture. Et au lieu de la mettre dans le coffre (comme il a fait pour toutes les filles avant Cisqua) il l'a assise devant, sur le siège passager.
    Cisqua ne souhaite pas faire savoir ça. Franck est un homme horrible et elle ne veut pas montrer qu'il peut parfois être gentil.
    Arrivant au château, il l'avait emmenée dans une tour: ceci était devenu sa chambre. C'est d'ailleurs dans cette pièce que Cisqua a trouvé la boîte renfermant une petite pile de feuille. Où toutes les filles qui étaient venues ici avaient écrit leurs histoires jusqu'à leurs morts. 
    Il lui avait aussi bandé le bras. Cisqua avait toujours caché sa peur. Et l'homme, lui pensait justement qu'elle l'appréciait puisqu'il ne voyait pas que la jeune fille était morte de peur face à lui. En fait les yeux de celle-ci renvoyaient seulement une extrême inquiétude.
    -Hé! Je te promets de ne rien te faire tant que ton bras te ferait mal. Tu es d'accord? Cisqua, le 1er jour, fut très surprise. Elle avait répondu oui mais n'avait pas dormi de la nuit, de peur qu'il ne vienne. 
    Cisqua le trouve plutôt patient. Lorsqu'il est là, elle a le droit de descendre dans la partie principale du château. Mais comme tout homme de ce genre là...Franck lui faisait un certain mal. Cela faisait 2 semaines qu'elle était là et déjà elle n'était en aucunement la même Cisqua d'avant. Elle est devenue craintive, sur ses gardes et toujours distante. Dès que l'homme s'approche d'elle, elle s'efforce de rester sans bouger malgré cette peur immense qui s'accroît dans sa conscience. Il a peut-être promis de ne pas la violer mais pour ce qui est de mettre ses mains partout sur elle, il n'avait rien dit. Le pire est que plus les jours passaient plus Franck tombait complètement accroc et amoureux de Cisqua. Ce qu'il aime le plus c'est la déshabillée du regard lorsqu'elle se trouve pensive devant la fenêtre. Il regardait ses cheveux puis son visage toujours si accueillant et parfois inquiet mais Franck ne voulait pas s'énerver alors il faisait comme si Cisqua était bien et pas du tout inquiète.
    Ce que Franck voulait c'était une fille exactement comme Cisqua et qui n'ai pas peur de lui. C'est ça qui le mettait dans des colères folles. Il ne supporte pas d'être considéré comme un monstre.


     Aujourd'hui Franck était parti tôt le matin. Cisqua sortit discrètement de sa chambre.
    Elle descendit dans le salon et s'assit dans le canapé. Tout ça en allumant la TV. Elle n'avait fait aucune tentative d'évasion depuis son arrivée. Elle savait que c'était inutile. Aucune fille avant elle n'avait réussies. C'est donc une idée qu'elle avait laissé tomber depuis longtemps. Elle tomba sur une chaîne d'information. C'était bizarre d'avoir un flash spécial à 15h de l'après-midi:

    "Nous venons d'apprendre que le barman qui était le seul témoin vivant de l'affaire a été tué ce matin dans sa chambre d'hôpital. Il s'agissait du seul survivant du carnage de son bar il y quelques semaines. Nous vous rappelons que la jeune Cisqua âgé de 16 ans est toujours portée disparu depuis la mort tragique de ses 2 parents tués par balle."

    Une photo d'elle apparut à l'écran puis celle du meurtre de ses parents et des gens du bar. Une haine immense l'envahis. Les gens du bar n'y étaient pour rien et il les avait tués! La grande porte d'entrée claqua: Franck venait de rentrer. La jeune fille se rua sur Franck:
    -Vous les avez tué! POURQUOI! Cria t-elle d'une voix tremblante. L'homme lâcha ses paquets et la gifla violemment.
    -Que fais-tu ici? Tu as désobéis en sortant de ta chambre. La jeune fille redressa la tête et le regarda droit dans les yeux en pleurant. Puis elle fit demi-tour comme pour partir. Il lui attrapa le bras et l'obligea à se tourner vers lui.
    -Tu ne partiras pas d'ici! Il l'a gifla de nouveau. Cisqua le regarda encore dans les yeux avant de courir. Franck l'entendit très bien pleuré avant de claquer la porte de la tour. La jeune fille s'étala sur le lit et pleura.


     Pour la première fois, l'homme toqua avant d’entrer dans la chambre de la jeune fille. Il s'assit près d'elle:
    -Excuses-moi. Dit-il doucement. Il posa sa main sur son épaule puis se mit à la caresser. 
    -Tu as fait des choses horribles aux autres filles alors pourquoi étais-tu comme ça avec moi! Franck prit soudain un regard noir. Mais une fois ses yeux plongés dans ceux de Cisqua, il redevint normal et s'allongea près d'elle. Il fit glisser ses mains sur le cou puis la poitrine de la jeune fille.
    -Toi, tu n'es pas comme les autres. Je l'ai tout de suite vu. Tu es comme...Tu resteras à moi pour toujours. Cisqua tremblait de cette réponse mais le cacha par peur qu'il ne la frappe. 
    -Tu verras se soir, ce serais certes nouveau pour toi. Mais tu y prendras plaisir tu verras. Cisqua sursauta et le regarda. 
    -Qu...quoi?
    -Et oui je t'ai dis que je patienterais jusqu'à ce que ton bras soit rétabli ce qui est chose faite. Il se leva ensuite. Je dois aller faire des courses alors tâche de rester dans ta chambre. Si je te reprends hors d'ici je risque de ne pas apprécier. 


     La jeune fille attendit quelques minutes après son départ puis descendit au sous sol. Elle enleva ses habits puis plongea dans un bain chaud. C'était une très ancienne salle de bain qui était plutôt en piteux état. Les murs étaient de pierre et il n'y avait même pas de porte. C'est pour ça que Cisqua y allait dès que Franck n'était pas là. La jeune Cisqua se frotta entièrement le corps, elle sentait les mains de Franck partout sur elle. A chaque fois qu'elle était avec lui, la même angoisse revenait et tout aller de pire en pire.
    -Je pensais que mon bras prendrais plus de temps à guérir, c'est trop tôt...Elle sortie de la baignoire blanche puis se vêtue de la dernière paire de vêtement qu'elle avait. Franck lui avait offert une robe aussi blanche que la neige. 
    Cisqua se trouvait légère quand elle l'a portée mais si Franck était là elle se sentait encore plus mal.
    Cisqua finit de vider l'eau de la baignoire quand elle cru entendre un bruit. Elle partit en courant mais se trompa de côté. Elle s'arrêta devant le palier d'un immense escalier de marbre. Cisqua se risqua à gravir les marches.

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  • Cisqua savait qu'elle n'y arriverait jamais. Elle n'est pas assez forte pour ça...Mais malgré tout, elle ne veut pas manquer l'anniversaire de Chiaki, lui qui fut toujours là pour l'écouter! Elle s'était promis de le rencontrer un jour! Ce jour devait arriver! Elle le voulait du plus profond d’elle même, elle se disait qu'elle allait le trouver!
    La jeune fille avait réussit à atteindre le haut de la cheminée. Elle trouvait avec ses pieds des prises dans le mûr pour descendre à l'extérieur. Le froid avait enrobé ses petites mains qui ne sentaient même plus la roche. Pourtant, malgré le vent et le froid, elle descendait, doucement certes mais elle y arrivait plutôt bien. Elle gagna le toit le plus bas du château pour retrouver la terre ferme. Mais cette fois ci elle doit sauter et très haut. 

    -Je ne peux pas faire ça je vais me tuer si je saute... Elle commença à faire demi-tour, puis d'un coup, se jeta dans les airs. Tombant dans ce vide qui lui semblait immense, elle pensait à lui. Ce sont ses pieds qui touchèrent le sol en premier. Elle avait cru que ses jambes s'étaient détachées tellement la douleur était forte. C'était comme si elle venait de se casse les pieds... Mais il fallait pourtant qu'elle continu et elle même le savait. Faisant un non de la tête elle se leva. Une boule au ventre elle se retourna vers le château. Après avoir dit adieu à cet endroit maudit, elle partit dans le bois.

    La forêt était calme, reposante...Les arbres dormaient tranquillement, bercés par une lueur lunaire.
    Les rongeurs sortaient de leur trou pour se nourrir sous l'œil vigilant d'une chouette, perchée sur un sapin. L'animal épiait sa proie qui était loin de se doutée de sa mort proche. Car bientôt l'oiseau fondrait sur la malheureuse petite souris qui rongeait au milieu des herbes...
    La chouette commençait à déplier ses ailes, ne quittant pas le rongeur des yeux. Soudain elle détourna son regard avant de s'envoler loin de l'intruse...Cisqua fuyait, elle ne s'arrêterait pas avant l'épuisement! Sa peur de Franck était trop forte. Rien en elle ne répondait, elle courait, toujours et encore. Sa robe blanche se distinguait de la forêt et de son peuple nocturne. Cela faisait bien deux heures qu'elle c'était enfuie. Entendant le bruit de l'eau. Elle se rendit compte qu'elle avait très froid et que la forêt noire, éclairée par la lune avait des airs menaçants. Le bruit d'eau devenait plus fort et elle s'arrêta au pied d'une grande cascade. Une fois son souffle retrouvé, elle regarda les parois. Tout était recouvert de mousse. La lune faisait scintiller des milliers de gouttelettes, posées sur le végétal. C'était magnifique…
    Elle regarda de plus près : il y avait un petit trou dans la paroi, recouverte de mousse. La jeune fille regarda s’il était profond et après une légère hésitation, elle rentra à l’intérieur. Elle n’avait pas de place et resta donc recroquevillée sur le côté gauche.

    Le soleil levant, n’avait guère réchauffé la forêt, fraîche et humide. La jeune Cisqua, avait trembloté durant son sommeil. Sa robe blanche avait pris une couleur terne et légèrement noire à cause des roches humides. Sortant de son trou, elle s’étira et remarqua que ses mains et ses pieds étaient griffées et lui faisaient mal. Le bruit d’un oiseau la fit sursauter. Ces bois étaient décidément bien terrifiants d’après elle. Frissonnante, elle commença son périple pour atteindre la ville de Chiaki.  Plus les heures passaient plus la forêt s’animait de chants nouveaux mais cela ne la rassurait en rien. Au contraire le moindre bruit l’effrayait et elle avait la sensation d’être espionnée. A chaque craquement de branche, chaque grincement d’arbre, chaque chants d’oiseaux nouveaux, elle se retournait et ne voyait rien que la forêt sauvage. Sa robe toujours  humide et lui glaçait la peau. Croyant entendre une respiration derrière elle, Cisqua commença à courir au beau milieu des ronces. La douleur vive la ramena à la raison et elle se jeta sur un sentier. Elle inspecta la plante de ses pieds: les ronces avaient arraché toute la peau de ses pieds et le froid venait lui glacer ses blessures qui s’ouvraient un peu plus dès qu’elle marchait dans les taillis.


    La nuit était tombée depuis plusieurs heures et la jeune fille marchait toujours. Elle larmoyée à cause du vent froid qui venait lui glacer le sang et lui brûler les yeux. Elle découvrit un grand mur. Était-elle proche d’un village ? Pourquoi cette tour était en ruine ? Sans plus attendre elle chercha une entrée et inspecta l’intérieur : il y avait une grosse flaque d’eau, une paroi rocheuse et bien plus haut un immense trou. Une grotte ? Non c’était impossible pensa t-elle. Elle entreprit d’escalader pour passer la nuit ici. La pierre froide lui fit lâcher prise. Elle décida de commencer pas trouver des prises pour ces pieds. Elle essaya de s’appuyer et s’écroula dans un tas de vieilles feuilles. Elle caressa le plus doucement possible son pied qui se remit à saigner…
    -Pourvu qu’il n’y est pas d’ours ou de loups…sinon je suis cuite…
    Justement un bruit se fit entendre à l’extérieur des ruines. Elle aperçu un museau et hurla en sautant comme elle put sur la paroi. Malgré son atroce douleur elle atteignit le trou et se retourna seulement à ce moment là. Cisqua rigola en reconnaissant là un petit renard roux qui fini par s’enfuir lui aussi. De nouveau, elle passa la nuit recroquevillée sur elle-même et sans réussir à trouver le sommeil.


    -Héhé une égarée rien que pour moi...Quel cadeau du ciel...
    Cisqua entendit des paroles lointaines qui l'appelée. Elle entrouvrit les yeux et aperçu quelqu'un, aussitôt elle se leva et descendit la paroi en tombant et se râpant les bras et les jambes d’avantage.

    -Aidez-moi! Je vous en supplie! Je m'appelle Cisqua et Franck ! Il m’a enlevée!
    -Calmez-toi... L'homme réagit étrangement au nom de Franck. 
    -Aidez-moi...Je dois aller à Votenèveline!
    -Mais quelqu'un sait-il que tu es ici?
    -Non...Cisqua commença à pleurer. Après tout ce qu'elle avait enduré enfin elle trouvait de l'aide. Enfin tout allait s'arranger. Cet espoir lui réchauffa tant le cœur.
    -Je vois. Il lui adressa un sourire discrètement puis lui proposa de la raccompagner dans la ville. Cisqua sûre d'être sortit de son cauchemar le suivit dans le bois...


    Cisqua venait juste de s'apercevoir qu'elle avait dormit durant toute une journée. Elle marchait, derrière l'homme. Il avait traversé d'anciens vestiges d'un bâtiment. Cela faisait quelques minutes déjà qu'ils longeaient à présent un ruisseau. L'eau, coulant entre les rochers laissait entendre un ruissellement très agréable. 
    Cisqua se souvenait son enfance. Quand elle et ses parents allaient chez sa grand-mère. Celle-ci vivait au bord d'un ruisseau similaire et à chaque fois la jeune enfant  passait ses après-midi a escaladé les rochers. Bien souvent elle glissait et revenait à la maison trempée...Ce temps était bien loin et révolu. Qu'allait-elle faire maintenant? Elle avait trouvé quelqu'un mais comment retrouver Chiaki? Elle n'avait que cette pensée. La police de toute manière ne pouvait rien pour elle. Elle appartient à Franck, il la retrouverait d’une manière ou d'une autre... Ses pensées négatives s'estompèrent à la vue d'un vieux pont moyenâgeux qui traversait le ruisseau et qui semblait peu à peu devenir une rivière profonde. 
    -Où sont tes parents? Demanda soudain l'homme.
    -Franck... ils les a...
    -Toi aussi tu es sans famille...un peu comme moi... Il regarda le ciel. Tu m’as dit que tu venais d’où déjà ?
    -De Chytrai c’est un petit village dans le Sud.
    -Hum…Et tu as quel âge déjà ?
    -Heu je ne les pas dit. J’ai 16 ans et vous ?
    -Moi ça n’a pas d’importance tu sais. Dis-moi tu as déjà eut un petit ami ?

    Cette question trop indiscrète fit reculer Cisqua. De quoi ce mêlait-il ? 
    -Tu ne réponds pas ? Ça signifie qu’il ne t’a pas touché.
    -Quoi ?!
    -Il ne l’a pas fait c’est donc moi qui m’en chargerait. Dit-il en riant.
    Complètement prise de panique, elle s’enfuit dans le noir.
    -Tu n’as aucune chance il fait nuit noire et tu ne connais pas la forêt !
    Rien à faire, elle ne voyait rien mais il était hors de question de retournée dans l’enfer qu’elle avait vécu ! Elle tomba en s’entravant avec une racine d’arbre. Les cicatrices de ses pieds s’étaient rouvertes et un petit caillou était venu s’y loger. Marchand comme elle pouvait elle se retrouva sur un pond. 
    -Ne fait pas un pas de plus ! Ce pont est en ruine ! Allé vient donnes moi la main !
    -N’approchez pas ! Laissez-moi tranquille !

    Comment l’avait-il retrouvé en si peu de temps ? Elle avait mal et était fatiguée de courir ! Ses mains et ses pieds meurtris n’en pouvaient plus ! Il fallait que ça cesse ! 
    Posant son pied derrière, pour reculer, le pont s’écroula alors sous la jeune fille. Sous un bruit de fracas suite aux pierres qui tombaient dan l’eau, tout disparu dans la nuit…


     La nuit était noire, l'eau de la rivière semblait être l'antre des ténèbres, qui petit à petit aspirait sa victime vers le fond où se trouvait le maître des lieux. Peut-être n'aurait-il pas envie de dévorer une fille aussi jeune et aussi jolie. Peut-être l’épargnerait-il en la laissant aller, avec le courant...Qui sait?

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