• Les vacances étaient fini et mon studio toujours sans meuble. Quant à Will je n'avais toujours pas de nouvelle mais cette fin d'après midi avait été tellement bien... J'étais allongée sur un matelas car le lit de Wounda était, contrairement à celui de Max, pour une seule personne.
    - Wounda, je peux te poser une question ?
    - Oui mais après tu devras répondre aux miennes. Sa réponse me fit un peu hésiter mais il fallait que je sache ce qu'il y avait entre elle et le couple de l'autre jour.
    - Pourquoi le soir tu sors dehors ?
    - Tu es amoureuse de mon frère n'est ce pas ?
    - Pardon ? Mon cœur s'emballait et j'avais peur de rougir malgré le fait que la pièce où nous nous trouvions était sombre.
    - Préférerais-tu cette question plutôt: Pourquoi es-tu allée dans le lit de mon frère ? Comme je ne faisais que bégayer comme une idiote Wounda commença a faire toutes sortes d'hypothèses complètement décalées avec la vraie explication, celle qui était réaliste et logique.
    - Mais ne t'inquiètes pas je ne lui dirais rien. Mais si tu en veux à notre argent ou parce qu'on t'a donné cet ordre réfléchis un peu et penses avec ton cœur avant de suivre les ordres débiles qu'on te donne !
    - Mais de quoi tu parles ? Elle alluma la lumière et me fixa. Elle remarqua seulement à ce moment que j'étais sérieuse et que je ne comprenais pas un traître mot de ce dont elle parlait.
    - Excuses moi... Je ne fais pas exprès mais je sais que mon père veut ... Si je suis ici, c'est uniquement parce que Max refuse qu'on soit séparés... Enfin bref ça ne te regarde pas et puis tu as de la chance.
    - De la chance ? C'est à ce moment là que j'aurais du comprendre, comprendre que toute leur vie était préméditée et que je ne pourrais sans doute rien changer.
    - Oui, tu as Will, même si elle doit travailler pour des riches et puis...
    - Quoi ? Comment tu peux dire ça ?
    - Will Tomari, née le 12 décembre la même année que toi et moi. Elle a accusé son père de l'assassinat de sa mère bien que celui-ci ait toujours démentit ce fait et qu'il est en retour accusé sa fille. Il est emprisonné en Inde. C'est toutes les données que nous ayons puisque son dossier a comme par hasard disparu. Méfies toi d'elle car les gens comme ça sont souvent couverts par de riches familles pour tuer... Ses mots me glacèrent le sang.
    - Comment ? Comment tu sais tout ça ? Arrivais-je à articuler.
    - Le nom Vulpus ne t'es pas familier ? C'est la famille la plus riche du monde, en concurrence avec la famille enfin monsieur Hiromoto et la famille américaine Salmon. Si nous sommes ici c'est parce que notre père veut nous « cacher »mais ça nous éloigne de mon sujet qui était mon frère. Tu l'aimes n'est ce pas ?
    - Oui... Je ne me rendis même pas compte que j'avais répondu oui, j'étais comme déconnectée d'ici, absorbé par les paroles de Wounda. Ce pourrait-il que sa tristesse vienne de ce qu'elle venait de me dire ?
    - Je suis tellement contente ! Elle m'enlaça en tombant de son lit. Excuse moi j'espère ne pas t'écraser trop ?
    - Non, non ça vas ne t'inquiètes pas. Je peux te poser une question personnelle ?
    - Oui oui bien sur ! J'étais étonnée par la bonne humeur qui émanait d'elle subitement.
    - Pourquoi tu t'es enfuie hier ? Elle se leva subitement et se blottie sous sa couette. Le silence s'installa avant qu'elle ne réponde: 
    « Bonne nuit Océane » .

     

    Je me réveillais vers six heures du matin. Me levant doucement je regardais Wounda qui dormait encore. Elle semblait triste même lorsqu'elle était plongée dans le sommeil. Je me demandais réellement ce qui causait tant de chagrin. Avait-elle un jour était heureuse ? Ou bien alors avait-elle, depuis l'enfance, cette mine triste ? Tant de questions qui pour le moment rester sans réponse. Une lumière fit son apparition sous notre porte. J'en conclus que Max devait s'être levé. C'était pour moi le moment idéal puisque Wounda dormait.
    Doucement je quittais la pièce, refermant la porte en vérifiant de n'avoir réveillé personne quand soudain je le vis. Il était là, derrière le volet à l'observer. Je voyais bien son regard braqué sur elle. Nul doute pour moi, c'était le garçon du banc. Il me faisait peur. Je descendis le plus vite que je pus les marches. Ma peur s'effaça en un instant à la vue de Max. Il préparait son déjeuner, dos à moi, torse nu. Mon cœur battait vraiment très fort. J'avais envie de le toucher, caresser sa peau et m'imprégner de son odeur.
    - Excuses-moi Océane. Je croyais que vous dormiez à point fermer.
    Il se dirigea vers les escaliers, à sa chambre sûrement, me laissant. Je regrettais qu'il m'est vu. J'aurais voulu pouvoir le contempler plus longtemps... Je m'apprêtais à lui demander ce qu'il y avait pour déjeuner mais sa sœur, qui dormait me semblait-il, poussa un cri en hurlant qu'elle ne voulait pas puis un « non » comme si elle se faisait agresser. Tout comme son frère, je m précipitais dans sa chambre, il l'a berça doucement dans ses bras tandis qu'elle pleurait. J'allais parler du garçon que j'avais vu quand Max parla de cauchemar comme sa sœur acquiesça. Je ne dis rien.
     

    Nous finîmes par descendre toutes les deux, puisque son frère partit se doucher. Pendant que je finissais de manger ma tartine, elle sortie avec une écuelle pleine d'eau et un paquet fermé. Max au même moment l'appela mais elle me regarda en souriant en me faisant un signe de rester silencieuse. Il m'appela ensuite mais comme Wounda m'avait dit de me taire, je me tue. C'est alors qu'il descendit, avec une toute petite serviette à la taille. Il râlait d'avoir perdu sa serviette ce qui me fit éclater de rire, le surprenant. Il fonça en haut à toute vitesse avant de se pencher à la rambarde.
    - Mais pourquoi t'as pas répondu quand j'ai appelé ! ? J'ai failli faire une crise cardiaque là !
    - Bah heu j'ai pas entendu.... Tu sais j'ai deux grands frères alors bon voir des mecs à poils on va dire que j'ai l'habitude... Il se mit alors à rire de bon cœur sans que je ne comprenne pourquoi d'ailleurs. Wounda revenue alors et Max retourna s'habiller.
    - Alors il est descendu ? Me demanda t-elle avec un grand sourire sadique.
    - Oui. Répondis-je avec un sourire identique.
    - Que penses-tu de son superbe corps ? Je pensais le mettre aux enchères sauf si bien sur sa future petite amie refuse évidement. Je rougis tout en gardant mon sourire sadique en imaginant le pauvre Max.
    - Quelle petite amie ? ? ET MON CORPS N'APPARTIENT QU'A MOI IDIOTE ! Hurla t-il d'en haut. Ce matin fut baigné de rire. Du moins jusqu'à 8h où nous partîmes pour le lycée. J'avais le ventre noué de peur que Will ne soit pas dans ma classe. Mais d'un autre côté, si j'étais dans leur classe à eux ça serait mieux. Nous arrivions devant l'administration quand le proviseur annonça au haut-parleur des noms de familles, Wounda me murmura qu'ils devaient e passaient quelques choses car il ne s'agissait que de gens les plus aisés. Max et Wounda étaient entrés dans la salle du proviseur tandis que nous autres étions dans le bureau de C.P.E. En y entrant je croisais le jeune inconnu de mon arrivée, il avait semble t-il accompagné sa petite amie puisqu'elle se trouvait dans le bureau, juste à côté de moi. Tandis que les surveillants, je présume, parlaient la fille se pencha vers moi et commença à me parler:
    - T'es nouvelle ?
    - Oui je m'appelle Océane. Répondis-je poliment.
    - Moi c'est Steff, tu arrives quand ça se gâte, à parement quelqu'un dans ce lycée est payé pour tuer l'un d'entre nous. C'est sûrement un ordre des Vulpus ! Ce type est cinglé. Ou alors c'est un des familles de nos rangs... Moi ça me fait froid dans le dos. Surtout que le lycée nous avertis tous que maintenant alors que ça avait déjà commencé...
    Qu'avait-elle voulu dire ? A ce moment je ne savais rien de tout ça. Encore une preuve que notre Terre va bien mal. Les vies importent peu comparer à l'argent... Nous vivons tous dans une certaines craintes, pourtant ce lycée reculé, couvre les familles comme nous. Ils nous procurent l'anonymat et un nouveau départ pour moi. La réunion finie, j'allais rejoindre ma classe, comme tout le monde d'ailleurs. Wounda et Max n'étaient pas avec moi. Will non plus... J'avais envie de pleurer. Je ne connaissais absolument personne ! Comment allais-je faire ? Et encore une fois il y avait ce garçon, le petit ami de Steff. Il me fixa un moment. Jusqu'à ce que sa copine vienne me dire que nous allions être en retard. Notre emploie du temps était modifié et désormais nous commencerons à 10h30 tout les lundis. Steff et son ami me firent visiter les différents bâtiments. A l'heure du repas, je trouvais Wounda seule à une table. Elle lisait un livre, un verre de jus de fruit à la main. Quelques mèches de cheveux tombaient sur son visage, apportant le mystère sur elle. Je ne comprenais d'ailleurs pas pourquoi elle était seule, son visage était si magnifique, et quand on la regardait comme je le faisais je suis sûre qu'aucun garçon n'aurait pu ne pas tomber amoureux d'elle. Steff et son petit ami étaient hésitants à me suivre. Nous arrivions tout trois à sa table quand elle leva la tête. Son regard d'abord surpris comme je n'en avais jamais vu avant. On aurait dit qu'elle allait pleurer. Et sa main sera le verre si fort que je crus un instant qu'il allait se casser. Steff resta à l'écart et son petit ami s'avança comme pour empêcher Wounda de faire une bêtise.
    - VA T-EN ! Elle jeta les restes de son verre avant de le repousser et s'enfuir en courant.


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  • Le silence fût rompu par le portable de Will. Elle répondit brisant l'atmosphère tendue:
    - Maintenant ? D'accord, j'arrive. Elle nous regarda alors en particulier Max et l'autre garçon. Elle m'annonça qu'elle partait puis continua sa conversation téléphonique en s'éloignant. Si j'avais su qu'il s'agirait de ce qui allait se passer j'aurais peut-être pu l'empêcher ? C'est maintenant du passé on ne revient pas en arrière...
    - Pouvons-nous y aller ? Me demanda Max avec un chaleureux sourire comme si rien ne s'était passé.
    Nous finîmes par atteindre une grande et vieille maison. Il m'ouvrit la porte et me débarrassa de mon manteau avec délicatesse. Il me fit visiter brièvement la maison pour que je sache où se trouve cuisine, toilette, salle de bain et chambre. La pièce centrale étant le salon. Je m'assis sur le canapé et fus étonnée de constater que leur biens étaient très récents et hors de prix. Le matériel Hifi était pour la plupart de dernière génération qui pour certain, n'était même pas encore commercialisé. Cela était normalement impossible à moins que Max appartienne à une des trois plus riches familles...
     

    Il y a bien des années on croyait que 2012 serait la fin du monde. Le 12 décembre 2012 une série d'attentats frappa Paris, Tokyo, Washington, Londres, Madrid, Moscou, et les capitales furent prises d'assauts. C'est depuis cette date que le monde est dirigé uniquement par les riches. Je ne connais pas tout les noms mais entre autre ils sont trois à se partager le premier rang: un italien, un japonais et un américain. Ils ont le monde entre leurs mains et n'hésitent pas à tuer pour garder leur place. Évidement les preuves manquent mais tout le monde sait très bien que c'est l'argent qui dirige cette fichue planète. Les gens issus de familles pauvres, comme celle de Will vivent dans de médiocres conditions et travaillent bien souvent au noir pour les riches... Bien que mes parents fassent partis des riches à faire cela je ne suis pas pour ça. Je trouve que notre monde est devenu un endroit où il n'existe ni paix, ni bonheur. Nous vivons tous dans la menace constante des familles plus riches que nous car il est très courant que, pour mettre en garde, et supprimer de potentielles familles qui pourraient se joindre aux trois Grands, des meurtres décimant des familles entières aient lieu. Afin de supprimer les héritiers. Étant enfant, j'avais moi même vécu mon propre enlèvement par la famille américaine. Mon père lui devait une somme d'argent qu'il n'avait pas remboursé dans les délais... Je me souviens si bien de l'enfer que j'ai vécu à ce moment là.... J'avais tout juste 8 ans quand ils m'ont enfermé seule dans un lugubre appartement où portes et fenêtres avaient été muré. Rien que d'y penser je pleurais enfin, les larmes coulaient toutes seules et ma respiration s'emballait... C'est là que quelqu'un passa ses bras autour de mon cou et me serra.
    - Ne pleure plus, nous allons nous occuper de toi quoi qu'il arrive... J'étais surprise par sa petite voix. Elle pleurait aussi.
    - Wounda tu es... C'est quoi toute cette affection vous ne m'invitez même pas ! Max se joignit à elle et moi. Son étreinte me rassura immédiatement. Une fois notre câlin collectif terminé nous nous regardâmes avant de rire. La soirée se déroula très bien. Le courant entre eux et moi passait si bien, ils m'avaient comme adopté. Nous passâmes notre nuit à jouer à des jeux vidéo. Max et moi prenions ça très au sérieux ce qui me valu un fou rire de trente minutes avec Wounda qui se moquait de ma tête à chaque fois qu'il me battait.
    Il devait être plus de cinq heures matin quand je regagnais le canapé après un passage aux toilettes. Wounda était endormie à moitié couchée sur Max, assit au milieu du canapé, pieds sur la table basse.
    Je restais debout à les regarder. Je me sentais de trop et ma raison me dictait de partir, quitter cette maison et ne plus penser à ce garçon dont le cœur était déjà occupé.
    - Vois-tu Océane, ma sœur fait fuir toutes mes petites amies potentielles. Commença t-il a me dire. J'en restais bouche bée... Ils étaient tout simplement frère et sœur et moi je croyais qu'ils étaient mariés ! Je me souviens à quel point je me suis trouvée ridicule à ce moment là. J'avais envie d'éclater de rire mais la fatigue m'achevait de plus en plus. Max le remarqua et m'invita à m’asseoir près de lui.
    - Elle est tout pour moi et la voir triste me tue de l'intérieur.... Tu sais avant ce n'était pas comme ça, elle était souriante, joyeuse... Je fais tout pour la protéger mais les gens ont peur d'elle à cause de son état pourtant as-tu vu ce soir qu'elle riait et s'amusait même si elle est souvent triste !
    - Tu sais moi je l'aime bien Wounda, vous êtes mes premiers vrais amis. D'habitude les gens ne m'adressent pas la parole parce que je suis issue d'une famille riche et que je traîne avec Will qui vient d'une famille pauvre... Subitement la main de Max se posa sur mon épaule en m’entraînant contre lui. Ma tête, posait sur son torse, touchant légèrement celle de sa sœur, je me sentais bien, peut-être avais-je une chance ? Peut-être que s'il m'avait parlé des problèmes de sa sœur c'est parce qu'il m'aimait et voulait voir comment j'allais réagir ? Nous nous endormîmes tous ainsi assommés par la fatigue.
     

    A mon réveil, la maison était vide. Enfin du moins la cuisine et le salon. Ces deux pièces en formait une grande. Seul le sol et la couleur des murs marquaient leurs différences. Me décidant au bout de quelques secondes, je franchissais les marches pour aller voir s'ils étaient dans leur chambre. La chambre de Wounda était complètement ouverte, sans doute pour l'aérer. J'entrais alors doucement dans celle de Max. Le mur était peint d'un gris presque métallique et les meubles toujours moderne rendait très classe la pièce. Je ne pu m'empêcher de m'allonger dans son lit, l'espace d'un instant. Il avait une couette grise montrant un paysage urbain sans doute une grande ville américaine. Son odeur me captivait tant que je n'entendis pas de suite Max et sa sœur rentrer. Je répondis quand Wounda demanda si j'étais là haut, tout en remettant la couette sur le lit pour ne pas qu'il sache. J'eus à peine le temps de quitter la chambre quand Wounda monta. Après avoir fermé ses fenêtres sans en ouvrir pour autant le grillage de fer qui était posé à l'extérieur et fait son lit elle s'occupa du lit de son frère. C'est là que je rejoignis Max qui me proposa un croissant et un jus d'orange. Il posa le tout sur la table basse avant de se laisser tomber sur le canapé et boire son jus d'orange. Je fis du même suivit de Wounda qui s'était mise en chemise de nuit.
    - Quelle heure était-il au fait ? Demandai-je. Max alluma la télévision avant de répondre.
    - 15h45.
    - Max ! C'est dégouttant ! Je ne compris pas pourquoi elle ne voulait pas de son jus d'orange. Je l'avais trouvé bon. Son frère la regardait amusé avec un grand sourire.
    - Ma chère petite Wounda c'est tellement exquis la vodka orange quand on se lève à peine. Elle répliqua en lui mettant un cousin en plein visage.

     


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