• Chapitre 1 : L'arrivée partie 2/3

    Le silence fût rompu par le portable de Will. Elle répondit brisant l'atmosphère tendue:
    - Maintenant ? D'accord, j'arrive. Elle nous regarda alors en particulier Max et l'autre garçon. Elle m'annonça qu'elle partait puis continua sa conversation téléphonique en s'éloignant. Si j'avais su qu'il s'agirait de ce qui allait se passer j'aurais peut-être pu l'empêcher ? C'est maintenant du passé on ne revient pas en arrière...
    - Pouvons-nous y aller ? Me demanda Max avec un chaleureux sourire comme si rien ne s'était passé.
    Nous finîmes par atteindre une grande et vieille maison. Il m'ouvrit la porte et me débarrassa de mon manteau avec délicatesse. Il me fit visiter brièvement la maison pour que je sache où se trouve cuisine, toilette, salle de bain et chambre. La pièce centrale étant le salon. Je m'assis sur le canapé et fus étonnée de constater que leur biens étaient très récents et hors de prix. Le matériel Hifi était pour la plupart de dernière génération qui pour certain, n'était même pas encore commercialisé. Cela était normalement impossible à moins que Max appartienne à une des trois plus riches familles...
     

    Il y a bien des années on croyait que 2012 serait la fin du monde. Le 12 décembre 2012 une série d'attentats frappa Paris, Tokyo, Washington, Londres, Madrid, Moscou, et les capitales furent prises d'assauts. C'est depuis cette date que le monde est dirigé uniquement par les riches. Je ne connais pas tout les noms mais entre autre ils sont trois à se partager le premier rang: un italien, un japonais et un américain. Ils ont le monde entre leurs mains et n'hésitent pas à tuer pour garder leur place. Évidement les preuves manquent mais tout le monde sait très bien que c'est l'argent qui dirige cette fichue planète. Les gens issus de familles pauvres, comme celle de Will vivent dans de médiocres conditions et travaillent bien souvent au noir pour les riches... Bien que mes parents fassent partis des riches à faire cela je ne suis pas pour ça. Je trouve que notre monde est devenu un endroit où il n'existe ni paix, ni bonheur. Nous vivons tous dans la menace constante des familles plus riches que nous car il est très courant que, pour mettre en garde, et supprimer de potentielles familles qui pourraient se joindre aux trois Grands, des meurtres décimant des familles entières aient lieu. Afin de supprimer les héritiers. Étant enfant, j'avais moi même vécu mon propre enlèvement par la famille américaine. Mon père lui devait une somme d'argent qu'il n'avait pas remboursé dans les délais... Je me souviens si bien de l'enfer que j'ai vécu à ce moment là.... J'avais tout juste 8 ans quand ils m'ont enfermé seule dans un lugubre appartement où portes et fenêtres avaient été muré. Rien que d'y penser je pleurais enfin, les larmes coulaient toutes seules et ma respiration s'emballait... C'est là que quelqu'un passa ses bras autour de mon cou et me serra.
    - Ne pleure plus, nous allons nous occuper de toi quoi qu'il arrive... J'étais surprise par sa petite voix. Elle pleurait aussi.
    - Wounda tu es... C'est quoi toute cette affection vous ne m'invitez même pas ! Max se joignit à elle et moi. Son étreinte me rassura immédiatement. Une fois notre câlin collectif terminé nous nous regardâmes avant de rire. La soirée se déroula très bien. Le courant entre eux et moi passait si bien, ils m'avaient comme adopté. Nous passâmes notre nuit à jouer à des jeux vidéo. Max et moi prenions ça très au sérieux ce qui me valu un fou rire de trente minutes avec Wounda qui se moquait de ma tête à chaque fois qu'il me battait.
    Il devait être plus de cinq heures matin quand je regagnais le canapé après un passage aux toilettes. Wounda était endormie à moitié couchée sur Max, assit au milieu du canapé, pieds sur la table basse.
    Je restais debout à les regarder. Je me sentais de trop et ma raison me dictait de partir, quitter cette maison et ne plus penser à ce garçon dont le cœur était déjà occupé.
    - Vois-tu Océane, ma sœur fait fuir toutes mes petites amies potentielles. Commença t-il a me dire. J'en restais bouche bée... Ils étaient tout simplement frère et sœur et moi je croyais qu'ils étaient mariés ! Je me souviens à quel point je me suis trouvée ridicule à ce moment là. J'avais envie d'éclater de rire mais la fatigue m'achevait de plus en plus. Max le remarqua et m'invita à m’asseoir près de lui.
    - Elle est tout pour moi et la voir triste me tue de l'intérieur.... Tu sais avant ce n'était pas comme ça, elle était souriante, joyeuse... Je fais tout pour la protéger mais les gens ont peur d'elle à cause de son état pourtant as-tu vu ce soir qu'elle riait et s'amusait même si elle est souvent triste !
    - Tu sais moi je l'aime bien Wounda, vous êtes mes premiers vrais amis. D'habitude les gens ne m'adressent pas la parole parce que je suis issue d'une famille riche et que je traîne avec Will qui vient d'une famille pauvre... Subitement la main de Max se posa sur mon épaule en m’entraînant contre lui. Ma tête, posait sur son torse, touchant légèrement celle de sa sœur, je me sentais bien, peut-être avais-je une chance ? Peut-être que s'il m'avait parlé des problèmes de sa sœur c'est parce qu'il m'aimait et voulait voir comment j'allais réagir ? Nous nous endormîmes tous ainsi assommés par la fatigue.
     

    A mon réveil, la maison était vide. Enfin du moins la cuisine et le salon. Ces deux pièces en formait une grande. Seul le sol et la couleur des murs marquaient leurs différences. Me décidant au bout de quelques secondes, je franchissais les marches pour aller voir s'ils étaient dans leur chambre. La chambre de Wounda était complètement ouverte, sans doute pour l'aérer. J'entrais alors doucement dans celle de Max. Le mur était peint d'un gris presque métallique et les meubles toujours moderne rendait très classe la pièce. Je ne pu m'empêcher de m'allonger dans son lit, l'espace d'un instant. Il avait une couette grise montrant un paysage urbain sans doute une grande ville américaine. Son odeur me captivait tant que je n'entendis pas de suite Max et sa sœur rentrer. Je répondis quand Wounda demanda si j'étais là haut, tout en remettant la couette sur le lit pour ne pas qu'il sache. J'eus à peine le temps de quitter la chambre quand Wounda monta. Après avoir fermé ses fenêtres sans en ouvrir pour autant le grillage de fer qui était posé à l'extérieur et fait son lit elle s'occupa du lit de son frère. C'est là que je rejoignis Max qui me proposa un croissant et un jus d'orange. Il posa le tout sur la table basse avant de se laisser tomber sur le canapé et boire son jus d'orange. Je fis du même suivit de Wounda qui s'était mise en chemise de nuit.
    - Quelle heure était-il au fait ? Demandai-je. Max alluma la télévision avant de répondre.
    - 15h45.
    - Max ! C'est dégouttant ! Je ne compris pas pourquoi elle ne voulait pas de son jus d'orange. Je l'avais trouvé bon. Son frère la regardait amusé avec un grand sourire.
    - Ma chère petite Wounda c'est tellement exquis la vodka orange quand on se lève à peine. Elle répliqua en lui mettant un cousin en plein visage.

     


  • Commentaires

    1
    Adele
    Jeudi 22 Juillet 2010 à 17:31
    Quand j'ai lu le descriptif de la chambre de Max j'ai tout de suite pensé à a tienne : la couette au paysage urbain, comme le mur de ta chambre :D
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