• 6: Danger suite

    Pendant le court trajet jusqu'à la maison, Chiaki serra fermement la main de Cisqua alors que d'habitude c'était plutôt le contraire qui se produisait. Elle l'avait observé depuis le moment sur les marches jusqu'à là, où il se disputait avec son père qui l'avait laissé sortir seule, il y avait bien quelque chose qui était différent...Il ne la regardait pas comme d'habitude et se comporter avec froideur.

    -Pourquoi? Chiaki et son père se tournèrent vers Cisqua très intrigués. Il n'était pas dans l'habitude de Cisqua de parler, elle ne disait que le stricte nécessaire comme bonjour, merci et au revoir.

    -Pourquoi tu es en colère? Demanda t-elle toute tremblante.  
    -La fille disparue a été retrouvée morte ce matin...ce qui veux dire que Franck aurait très bien pu trainer dans le coin et s'en prendre à toi!
    Cisqua recula comme choquée par ces mots. Franck...avait kidnappé une autre fille et l'a tué?
    -Et puis...Non j'en ai marre, je refuse. Je pars! Il se dirigea d'un pas décidé dans sa chambre, pris son manteau et les clés de sa voiture puis se dirigea vers la porte d'entrée. Son père qui tentait de le résonner ne cesser d'employé le prénom de Cisqua. Du moins c'est ce que la jeune fille captait. Elle entendait son prénom se détacher sans cesse de la bouche de M. Lebowski. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, elle n'arrivait plus à entendre la voix de Chiaki ni celle de son père. Ses yeux piquaient et elle voyait de plus en plus flou. Se frottant avec sa manche de pull, elle découvrit qu'elle était en larme. La porte s'ouvrit. Elle ne voulait pas...il ne fallait pas qu'il franchisse cette porte!
    -Reste! Cisqua se précipita et l'attrapa par le poignet. Ne pars pas! Supplia t-elle alors que des larmes roulaient sur ses joues.
    - Lâche-moi. Son regard était si froid que Cisqua s'effondra parterre, refusant de lâcher sa main.
    -Chiaki... Le jeune homme tira sa main d'un mouvement brusque pour récupérer son poignet.
    -Je refuse de revivre ça! Je n'ai pas besoin de toi, tu n'es rien pour moi! Il partit en refermant la porte derrière lui.
    Dans la pièce, il n'y avait aucun bruit à part les pleurs de Cisqua. M. Lebowski s'approcha d'elle mais elle le repoussa:
    -Ne me touchez pas! 
    -Je suis désolée Cisqua.
    Pourquoi? Qu'avait-elle fait? Elle ne comprenait pas pourquoi il ne voulait pas d'elle? Il disait être son ami alors pourquoi avait-il dit qu'elle n'était rien et qu'il n'avait pas besoin d'elle? Bale s'approcha d'elle et se coucha ensuite à ses côtés. Elle se jeta presque sur lui et pleura blottie sur le flanc et l'encolure du chien.

    2 jours avaient passé et Chiaki n'était toujours pas revenu. A chaque repas Cisqua mettait trois couverts dans l'espérance qu'il revienne. Elle l'attendait toute la nuit sans jamais dormir... Son père n'avait rien dit jusqu'à ce soir où enfin il décida de lui donner des explications alors qu'elle l'aidait à faire la vaisselle:
    -Tu sais Cisqua, j'ai beaucoup observé mon fils et jamais avant il n'a fait ça. Enfin je l'ai vu faire avec d'autres mais avec toi c'est différent...Tu seras toujours comme chez toi ici. Je te considère un peu comme ma fille tu sais même si tu ne me parles jamais et que tu restes sur tes gardes quand je suis là. Je connais mon fils et je sais que tu ne le laisses pas indifférent. Tu lui as apporté beaucoup de bonheur en venant ici...
    -...
    -Chiaki et moi, nous étions un peu déprimés depuis quelques années...Lui s'occupait au théâtre et moi j'ai cessé de travailler. Chacun de nous a réagit à sa manière comme pour oublier le mal qui nous entoure...
    -Pour...pourquoi? Murmura Cisqua en posant pour la première fois sa main sur celle de M. Lebowski.
    -Irène et moi nous sommes rencontrés au lycée. Cela faisait un an que nous étions ensembles quand elle est tombée enceinte de Chiaki. Elle avait 17 ans et moi j'en avais 19 mais nous nous aimions... C'est assez fou d'élever un enfant dans de telles conditions mais pourtant nous voulions tous les deux de cet enfant. Alors que Chiaki n'avait pas encore 2 ans j'ai du partir un an en formation et c'est quand je suis revenue que je l'ai trouvé changé. Elle me cachait quelque chose mais jamais elle n'a voulu m'en faire part...Et puis, alors que Chiaki avait 8 ans, le même jour où Chiaki s'est disputé, elle est partie... Chiaki l'a vu et l'a attrapé au poignet, comme toi. Il lui a demandé de ne pas partir et de rester mais d'un geste elle l'a repoussé et lui a dis qu'il n'était rien pour elle et qu'elle n'avait pas besoin de lui. En fait il c'est passé exactement comme ce qu'il t’a dit. Elle ne nous a jamais donné signe de vie et c'est depuis ça que Chiaki, je ne sais pas exactement si c'est la peur de perdre quelqu'un qu'il aime ou rien que le fait de s'attacher à quelqu'un, n'a plus voulu d'ami proche et de petite amie. M. Lebowski eut un petit rire. Je me rappelle encore un jour où il n'avait que 11 ans et qu'il m'a dit « papa je vivrais sans petite amie ça ne fait que souffrir! » 

    Cisqua avait tout écouté et larmoyée en ressentant la tristesse que Chiaki et son père avaient du avoir en perdant cette Irène.
    -Veux-tu aller te doucher maintenant? Demande t-il comme pour changer de sujet.
    -Oui. Répondit-elle tout bas.
    -Va y maintenant alors, je vais finir d'essuyer la vaisselle et après je dois passer un coup de fils à Danny.  Au fait Cisqua! Celui qui t'as mise dans le lac, c'est Franck n'est ce pas? 
    L'assiette qu'elle tenait dans les mains tomba et se brisa en mille morceaux.
    -Pardon je suis désolée pardon! Se mit-elle à répéter sans cesse.
    -Cisqua! Laisse tu risque de te couper! Va te doucher ne t'inquiète pas je m'occupe de tout. 

    Une fois sortie de la douche, Cisqua songeait à tout ça. Trois choses étaient sûres: Un elle était amoureuse de Chiaki, deux, tant que Franck serait en vie elle ne pourrait jamais vivre libre et trois, si elle continuait à ne pas dormir elle ne tiendrait plus. 
    Elle enfila un nouveau jeans ainsi que son soutien-gorge quand elle entendit la porte d'entrée claquée. Son cœur se mit à battre fort et elle entrouvrit la porte de la salle de bain pour vérifier de qui il s'agissait. Il était torse nu avec une veste et son manteau sur les épaules, le regard triste et si on regardait avec d'avantage d'attention ses yeux nous pouvions voir qu'il pleurait. Il posa son manteau sur le porte manteau doucement et s'avança dans le salon. 
    -Chiaki!!! Cisqua sortie brusquement et se jeta contre le torse de Chiaki. Chiaki tu es revenu!
    -Oui, Cisqua je suis revenu. Pardon je suis désolé.
    -Non c'est moi qui suis désolée je n'aurais pas dû...Elle pleurait à chaude larme et n'arrivait même plus à parler. M. Lebowski regardait la scène sans rien dire. 
    -Non Cisqua, tu...tu n'y es pour rien...A présent je ne te laisserai plus pleurer...Il caressa d'une main les cheveux de son amie. Il pleurait et semblait aussi épuisé qu'elle. Il enleva sa veste au bout d'un moment et la passa à son amie qui n'avait pas de haut. 
    -Je vais aller dormir, je suis épuisé. Dit-il en se retirant. Il entra dans sa chambre suivit de Cisqua.

    Le lendemain matin, M. Lebowski se leva en premier, comme toujours. Il descendit les marches et arriva dans le salon. Le canapé était vide. Il regarda dans la cuisine: personne. Il alla alors devant la porte de son fils qu'il ouvrit doucement. 
    -Ah...ça sent le mariage...Se dit-il a lui même content de voir la scène qu'il avait sous les yeux. Il referma pour les laisser dormir et  se mit à ses occupations habituelles. Cisqua dormait dos contre Chiaki qui l'avait dans son étreinte. L'un de ses bas passait sous le cou de la jeune demoiselle et l'autre sur sa taille. Ses deux mains rejoignaient les petites mains de Cisqua qui les tenaient bien. L'un contre l'autre, main dans la main ils semblaient bien dormir tout deux. Cisqua était sereine et Chiaki aussi. Tout deux trouver leur bonheur ainsi alors que l'un ne voulait plus aimer et l'autre refusait qu'on la tienne ou touche...pourtant ici ils avaient trouvé un « compromis »...

    Bientôt le rideau se lève, les gens de plus en plus nombreux regagnent leur place... Cisqua passe dans une rangée, un paquet et une bouteille à la main et s'assoit à sa place au premier rang. L'homme sort alors de son sac un mouchoir contenant une seringue et la cache dans sa poche le sourire aux lèvres...
    -Où que tu sois, tu seras à moi. Tu m'appartiens.

  • Commentaires

    1
    miss lovely
    Vendredi 18 Septembre 2009 à 18:34
    Oùlà? Il est où ds la salle????!!! Derrière elle? A 100 mètres + loin? J'aime pas sa seringue ^_^'...il est dingue! mdr. Chiaki a la rescousse!!! ^_^ xD.
    2
    Miyu'
    Jeudi 15 Juillet 2010 à 19:16
    ... AAAAAAAH ! Mais c'est quoi cette fin de chapitre ? é.è
    Remarque, j'aime bien aussi faire des fins comme ça, donc je te comprends... Mais quand même, c'est horrible, alors que tout semblait s'arranger puisque Chiaki était revenu é.è
    J'ai tendance à dire : heureusement que la suite est déjà accessible, sinon...
    ...
    Sinon rien loool
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :