• Dernier jour avant les vacances d'avril. Je dois dire que depuis mon arrivée beaucoup de choses avaient commencé à évoluer. Pour commencer j'avais dépasser ma timidité avec Max et Anthony qui s'étaient au fils des semaines énormément rapprochés de moi. J'ignorais toujours avec exactitude ce qui s'était passé entre Anthony et les Vulpus mais il insistait toujours pour que je lui parle de mes problèmes. Comment faisait-il pour supporter de m'entendre parler de Max sans cesse ? Mystère mais ses conseils m'étaient vraiment précieux. Une réelle complicité s'était crée entre nous, plus qu'avec Steff qui n'était pas là cette semaine.
    Je lui parlais aujourd'hui d'un problème intérieur très fort pour moi. Max et moi étions très proches. Rien n'avait été dit encore mais je déjeunais tout les matins dans ses bras. Son regard et ses attentions montraient bien que je lui plaisais. J'étais heureuse mais une peur nouvelle c'était installée: je n'avais jamais eu de petit ami. Au jour d'aujourd'hui, le romantisme avait disparu de la jante masculine. Je ne savais pas comment Max se comportait avec ses petites amies. J'avais pour seul exemple mes frères ce qui m'avait toujours dégoutté d'avoir un copain... Bien qu'Anthony soit quelqu'un de très ouvert, j'avais peur d'aborder le sujet sexe notamment. Mais ce matin là, Max m'avait proposé de partir en vacances avec lui. Le programme qu'il m'avait décrit me laissait très franchement penser que ce n'était pas une bonne idée. J'avais peur de franchir le pas qu'il avait sous entendu en proposant de dormir ensemble.
    L'heure d'Histoire venait de finir. Encore une heure et j'étais officiellement en vacances ! Anthony m'emmêlait les cheveux en guise de vengeance. L'une de ses options occupait toute la matinée du samedi. Je me contentais de le frapper avec ce qu'il appelait ma force de petite fille. Néanmoins c'était moi l'avantageuse du jour ! Ma note d'Histoire le dépassant de 0,5 points il devait me raconter sa rencontre avec Wounda. J'aimais tellement gagné nos paris bien que cela soit très rare...
    - Alors tu me racontes ? Lui dis-je en lui prenant le bras telle une enfant réclamant sont histoire du soir.
    - Et avec Max où en es-tu dis-moi ? En couple ou toujours célibataire ? Sa question le fit rire car il savait très bien qu'elle était la réponse. Nous étions installé dans sa voiture où nous mangions une pizza. Elle était assez spacieuse. Il ne la garait pas au lycée car il s'agissait d'une voiture modifiée et assez voyante. J'ignorais où il avait trouvé l'argent nécessaire à un tel achat.
    - Max aimerait qu'on passe des vacances juste tout les deux, avec sa sœur, mais il veux que l'on dorme ensemble dans la même pièce, le même lit... Anthony tu triches là ! C'est à toi de me répondre en plus je me fais toujours avoir !
    - D'accord c'est bon je vais te raconter...
    - Racontes tout ! Dans les détails bien sur. Il me répondit d'un grand sourire avant de commencer.
    - Comme tu le sais, Wounda et Max sont les deux héritiers de la famille Vulpus ce qui n'est pas rien. Enfant il vivait dans un hôtel particulier à Paris. Les bas étages étaient aux domestiques qui s'occupaient des tâches de la famille. C'est ma mère qui s'occupait de les garder la journée. Max m'a tout de suite qualifié de son meilleur ami. Les jumeaux me concéderaient comme leur troisième frère et comme j'avais un an de plus le courant passait très bien. J'étais devenu le futur homme à tout faire de cette famille, ma mère en était ravi car elle se reprochait le départ de mon père biologique à ma naissance.
    - Ton père s'appelait Hiromoto tu as des origines  ?
    - Mon beau père était Hiromoto. À leur union il m'a officiellement adopté comme son fils légitime. Mon vrai père est dans la nature...Je n'ai jamais su qui il était ni ma mère d'ailleurs. Reprenons. Au départ je prenais Wounda réellement comme un homme de mon rang pouvait l'espérer. Notre histoire a nous deux n'a commencé, pour moi, seulement à mes 12 ans. C'était au moment où la quatrième plus grandes familles soit assassinée. Mon beau père est parti et n'a plus donné signe de vie à part des cartes postales a chacun de nos anniversaire. Je n'ai jamais compris pourquoi il nous avait quitté. Un homme qui part n'a pas à envoyer une lettre à chaque anniversaire de mariage en disant que ma mère lui manque et qu'il est désolé de nous causé tant de mal. Le travail était dur et Max suivait son père un peu partout dans le monde pour apprendre les valeur de sa famille et son futur rôle quand il aurait l'age. Wounda elle, devait rester à Paris. Pas de sortie, pas d'argent. Son père ne la tolérait pas. Lorsque Max perdait du temps à l'appeler ou à venir la voir il se vengeait.
    - Comment ça ?
    - Les agents qui surveillait Wounda recevait des ordres clair de monsieur Vulpus. J'entendais les cris au début puis simplement les bruits. De plus on m'interdisait l'accès. Je n'avais pas le droit d'aller voir Max et Wounda. Je crois que certains agents me trouvait trop familier avec eux mais Max m'a toujours défendu au point que je reste homme à tout faire dans cet hôtel, je n'avais pas de sale boulot à faire au moins... Il ne s'en rendait pas compte. Elle voulait mettre fin à ses jours. Un soir où Max était à Los Angeles. Son père est revenu et il a eu une terrible dispute avec sa fille. A ce moment là je venais de rentrer, ma chambre étant juste sous celle qu'occupait Wounda j'entendais des bruits sourd mais j'ignorais ce qu'il se passait. Je n'avais jamais auparavant imaginé qu'il l'a battée. Dans mon lit je fus réveillé par des pleurs. Ouvrant les volets j'avais trouvé Wounda, prête à sauter dans le vide. Couverte de coups sur le corps. Quand elle m'a remarqué, elle est tout simplement descendu par la fenêtre. Je savais que si quelqu'un entrait ici et nous trouvait dans ma chambre, nous aurions tous deux de gros ennuies mais elle était comme ma petite sœur pour moi. Elle s'est blottie contre moi. Elle ne disait rien et se contentait de pleurer avant de remonter dormir dans sa chambre. Vers mes seize ans, mon beau-père me paya des cours par correspondances j'ignorais qu'il en avait les moyens mais cela me permit d'entrer ici et d'être au niveau de familles aisées et même très riches. Je travaillais durement et c'est un soir que Wounda est venue à ma fenêtre mais c'était différent. D'une j'avais appris que dans les mois qui suivaient j'allais venir dans ce lycée et d'autre part Wounda avait pris ma main et me fixait, larmoyante, en disant « il veut me tuer » . C'est cette nuit là qu'elle dormit pour la première fois avec moi. La sentir contre moi nous rassurait tous les deux mais également me permis de voir quelque chose. Elle avait besoin de moi pour vivre et j'avais besoin d'elle dans ma vie aussi. Le matin, je partis me doucher pendant qu'elle dormait. C'est bête mais c'est à ce moment là, son corps me manquait. C'était devant mes yeux depuis le début, je l'aimais c'était évident ! Et d'un coup elle a débarqué, sous ma douche, toute habillée ! Max, lassait de frapper à ma porte était entré. J'ignorais qu'il devait revenir ce jour là ! Heureusement mon rideau de douche était opaque. Ne ris pas c'est pas drôle comme situation ! Il me demanda des nouvelles et j'annonçais que je partais d'ici quelques mois dans un lycée. Wounda me serra davantage en apprenant la nouvelle. Max quant à lui. Changea de sujet et ne trouva guère mieux que me demander une faveur : « Anthony si Wounda devait trouver quelqu'un un jour j'aimerai que ce soit toi qu'elle épouse même si c'est théoriquement impossible, j'ai vu comment elle te regarde et je sais que tu veilles sur elle. »
    - Max t'as dit ça ! Je n'aurais jamais cru ! Il savait que Wounda venait dans ta chambre ? Avais-je demandé. Le récit d'Anthony me passionnait et j'avais l'impression que Wounda me cachait d'énormes choses. Était-elle en danger actuellement ?
    - Wounda m'avait tout expliqué durant le nuit en insistant sur le fait que Max ne devait rien savoir. Je n'avais jamais été amoureux avant. C'était la première fille que j'embrassais.
    - Vous vous êtes embrassé devant Max ? !
    - Théoriquement oui puisqu'il était derrière le rideau de douche, attendant ma réponse. Wounda m'embrassa à ce moment là. D'ailleurs chose important: si tu as peur dis le à Max clairement. Il ne va pas te manger et se fera une joie de te rassurer je suis sûr.
    - Facile à dire ! Mais si toi tu es venu ici comment les Vulpus sont venus si leur père refusait que tu les vois il...
    - Max a demandé à son père qui a répondu oui et sans remord, il a licencié ma mère.


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  • Suite à des problèmes personnels, je me vois dans l'obligation d'arrêter cette histoire.

    Toutes mes excuses.


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  • Adrien me raconta ensuite le divorce de ses parents, comment lui et son frère l'avait vécu, le repli de Jonathan sur le monde. Le mal-être de son frère qui perdurait depuis plusieurs années sans pouvoir changer les choses. Au fur et à mesure de ses paroles j'avais l'impression de percevoir une chanson de Linkin Park, « Secrets », comme pour me rappeler à quel point j'étais dans le brouillard. Je pleurais subitement. J'aurais tant voulu aidé Jonathan quand j'étais au collège, au final je n'avais rien fait, il m'avait jeté, d'un coup, comme une merde. Je n'en parlais pas à Adrien mais il s'en douta sans doute au vue de sa réaction un peu familière mais qui me réconforta grandement sur le moment. Notre étreinte terminé, je lui avouais que jusqu'à aujourd'hui, cela faisait quatre ans que je n'avais eu de nouvelles du garçon.
    - Quand je l'ai rencontré, j'étais en pleine crise familiale, mon frère partait faire ses études en Chine, je voyais cela comme un abandon. Mon meilleur ami venait de déménager et mon groupe d'amis me plaçait à l'écart de tous les rendez-vous. C'était la période où inconsciemment, je comprenais que j'étais différente, incompris et catégorisé comme la fille laide en dernière place dans la liste de potentielle petites amies, qu'entretenaient les garçons de ma classe. Je les revoyais derrière la porte parler d'une fête en précisant bien qu'il ne fallait pas m'en parler car je n'étais pas invitée. Et puis comme si ça ne suffisait pas, il me manquait quelque chose au fond de moi. Je n'avais personne à qui parler sans gêne, même mes plus proches amies pouvaient me juger. Du moins c'est ce que je me disais. Lorsque je revis mon ami d'enfance, il m'invita avec les autres pour un feu d'artifice qui avait lieu chaque année dans un village voisin. Le domaine départemental se composait d'un château et d'un immense parc avec un lac qui offrait une diversité au promeneur qu'il soit là en été ou en hiver. Je me décidais à y aller uniquement pour lui et les filles. Elles étaient trois mais je me sentais proche d'une seule d'entre elle : Lauren. Elle n'était pas comme les deux autres, trop stéréotypées au genre féminin par excellence. Parler mode et régime au collège, non mais et puis quoi encore ! Bref, ce soir là, j'attendais notre ami avec elles quand celles-ci m'annoncèrent qu'il y aurait un autre garçon, il était semble-t-il dans leur classe. Je suis donc restée seule à l'attendre tandis qu'elles étaient en train de rire avec le « remplaçant ». Je l'avais entre aperçu, à cause de ma timidité maladive qui m'avait poussé à m'enfuir, avant qu'elles ne me le présentent. À cet âge déjà j'avais toutes les clés en mains pour assurer une maîtrise de l'esquive qui frôlait la perfection ! C'est peu après cet événement qu'elles décidèrent de m'ignorer. Tous sauf Lauren qui ne savait que faire ; elle voulait rester avec ses amis mais m'aimait bien. De ce fait, elle venait me parler uniquement quand elle était seule. Lauren me racontait leurs sorties ou divers délires qui n'avaient que pour effet de raviver la blessure tranchante des premières souffrances de l'adolescence. C'est par msn, un jour où je ne sais plus quelle personne avait fait une conversation à plusieurs que je connue Jonathan, que je m'attachais à ses paroles irréelles et que je compris qu'il était le fameux garçon de leur classe invité au feu d'artifice. Nous nous appelions tous les soirs jusqu'à des heures impossibles, on partageait nos problèmes, nos vies insignifiantes et pour le reste je ne me souviens plus vraiment. Le temps passe en quatre ans ! Mais un soir où j'avais de la fièvre, mes parents m'avaient entendu appeler dans mon sommeil Jonathan, ils ne le connaissaient pas et pensaient qu'il s'agissait peut-être de mon amoureux. Toujours est-il que c'était la première fois que je n'appelais pas mon grand frère dans mon sommeil. Le décalage horaire et ses rares visites me donnaient l'impression qu'il n'était pour moi qu'un inconnu. C'est toujours le cas aujourd'hui. Alors qu'avec Jonathan, nous étions toujours à nous parler par mail, portable. Je me souviens d'un de nos délires où je pressentais qu'en 2012 il m'arriverait sûrement un malheur. Il s'était bien fichu de moi en m'imaginant enceinte ! Il m'avait promis qu'il m'hébergerait. Enfin, ce n'était qu'un délire comme un autre. Mais au fond c'est pour ça que je suis ici, dans cet appartement. Je me mis à rire, vous savez ce rire amer que l'on a quand on ravive d'anciennes blessures...Je continuais à débiter tout ce qui me venait à l'esprit. Je pensais vraiment que Jonathan serait toujours là pour moi. Que c'était mon confident et mon meilleur ami. Mais à la fin de l'année, plus rien. D'un seul coup. Comme ça. Mon monde s'effondrait. Ces mots raisonnaient en moi. J'avais tenté par messagerie instantanée d'avoir des explications : « oublies-moi » m'avait-il dit. Chaque soir, j'attendais, frustrée, que mon téléphone s'allume pour m'annoncer un message de lui. Le temps me paraissait s'écouler au ralenti. Il m'avait expliqué qu'il ne voulait de l'amitié de personne. Pourtant, j'étais la seule à qui il avait cessé de parler. Il ne venait plus au collège non plus à la fin. Je passais mes nuits à pleurer. J'imaginais qu'il était malheureux, seul et face à un danger imminent que moi seule avait en mon pouvoir la clef permettant de sauver et de guérir mon ami.
    Adrien n'osa rien répondre à tout ça, de peur de me refaire pleurer. Il me proposa de boire un peu et d'essayer de dormir. Il posa la télécommande près de moi au cas où ma nuit ne laisse pas place au sommeil.


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  • Je me réveillais en sursaut. J'avais du mal à respirer, comme lorsque notre corps est en proie à une angoisse dont il est impossible de se débarrasser. Je devais être plus forte que ça mais je n'y arrivais pas... La lumière s'alluma soudain.
    - Hanna ça va ? Attends, je vais te chercher un verre d'eau. Je me mis subitement à pleurer comme une enfant. Était-ce la déception que ce ne soit pas Jonathan mais son frère. Ou alors tout simplement les nerfs. Il se permit de me prendre dans ses bras avant de me demander ce qui me tourmentait.
    - C'était aujourd'hui mon inscription en fac... tu sais j'avais réussi à entrer en D.U.T métiers du livre, comme je le voulais. J'avais tellement peur de ne pas être prise...
    - Un D.U.T qu'est ce qui t'empêche d'y aller ? Me demanda-t-il. J'explosais alors comme lorsque l'on est enfant, et qu'on avoue enfin à sa maman le mot qui nous tourmente.
    - Je … Peux pas... Arrivais-je à articuler. Même Tohru est plus courageuse que moi !
    - Tohru ? Qui est-ce ?
    - C'est le personnage d'un manga qui a perdu ses parents et vis seule dans une tente avant d'aller vivre chez la famille Sôma, une... Il me coupa avant que je puisse finir mon synopsis de Fruits Basket*. Déformation d'une mangavore qui veut devenir libraire.
    - Ah comme toi avec nous. Tu veux rester ? Je n'y vois pas de problème si ça peut t'aider à faire le point. Mais arrête de finir nos bouteilles s'il te plaît. Il m'adressa son plus beau sourire ce qui contenta mon subconscient pour cesser de pleurer comme une pauvre petite fille.
    - Je peux dire quelque chose de complètement hors sujet ?
    Après cette question stupide je me mis bêtement à lui raconter comment j'avais rencontré son frère, c'était au collège, en dernière année. Adrien m'écoutait avec attention. Je me surprise à lui avouer des choses très personnelles comme le fait que Jonathan m'avait toujours beaucoup attiré mais cela n'avait rien à voir avec de l'amour. Je voulais être la seule à le comprendre, à la faire aller bien. Et c'est dans cette idée que je l'appelais tous les soirs après les cours, je lui faisais part de toutes ses banalités sur lesquelles nous parlions des heures. C'était surement là que j'étais devenu accro à ses messages et appels, ces actions étaient devenues pour moi une habitude, un besoin pour me sentir bien. Entendre sa voix, parler de nos malheurs, de la vie qui nous attendait après le lycée. C'était un peu comme un rêve mais lorsque nous étions la journée, nous ne semblions pas aussi proches, enfin je crois ? Il ne m'invita jamais chez lui ou pour se voir le weekend. Il était gentil, attentionné et avait les même goûts musicaux que moi, il m'incita à venir le rejoindre avec lui aux récréations et pourtant il était entouré de garçons que je connaissais vaguement et dont je ne supportais pas la présence. Néanmoins Jonathan m'attirait comme un aimant, je sentais au fin fond de mes entrailles que j'avais besoin de lui. Je n'eus plus peur de le tirer par le bras de son groupe, comme pour le kidnapper, après cela, nous parlions de tas de choses, il me disait qu'il s'ennuyait avec eux et que je ne devais pas hésiter à le tirer de là. Je n'ai jamais su par la suite si c'était vrai ou s'il avait juste pris du plaisir à me voir me ridiculiser au milieu de garçons stupides à mes yeux.
    - Oui enfin quelque part tu l'aimais quoi ? Et c'est quoi le rapport avec ton manga ? Son frère semblait très amusé de ma franchise et aussi de ma naïveté je pense.
    - Non je ne voulais pas sortir avec ! De toute façon ça n'aurait jamais marché entre nous... Dans le manga elle va vivre chez trois garçons qui sont maudits ; dès qu'un être de sexe opposé les touches ils se transforment en animaux du zodiaque.
    - Tu peux toujours essayer mais je ne pense pas prendre la forme d'un dragon malheureusement pour moi...
    - Jonathan t'as déjà parlé de moi ? Me risquais-je.
    - Non mais tu sais, mon frère est plutôt discret, il ne me parle jamais de sa vie et moi non plus d'ailleurs, un truc de mec sans doute ! Mais c'est bien tu m'apprends des choses Hana.

     

    * Fruits Basket, Natsuki Takaya, Delcourt


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  • J'entendais des rires dans l'appartement. Le soleil illuminait le salon. Ma tête était lourde et prête à exploser. Je me levais, me guidant de leur voix pour les découvrir dans la cuisine, en train de jouer aux cartes. Ils me dévisagèrent, à la fois surpris et mal à l'aise.
    - J'ai la tête dans le cul je sais.
    - Ça se voit la miss. Répondit son frère alors que Jonathan ne savait que répondre. Il est vrai qu'il ne m'avait jamais vu au réveil. Adrien me proposa ensuite un repas spécial gueule de bois. Se moquant de moi avec son petit frère.
    Nous rîmes ensembles sur des sujets divers et sans importances. En fait je n'aurais jamais cru être aussi bonne actrice, cela ne devait rien avoir d'étonnant car j'avais déjà suivi des conversations en montrant une façade joviale pour sauver les apparences. Lorsqu'ils étaient là tout allait bien. Je souriais, je riais c'est le soir arrivant que garder mon masque était plus dur. J'étais dans l'entre deux. Je souffrais. J'avais envie de dire à quelqu'un ce qui m’était arrivée mais j'avais promis. Je ne pouvais pas risquer leur vie. Pendant qu'ils regardaient la télévision ou jouaient, je me voyais fixant le vide, leur dire : laissez-moi m'excuser sur ce que je vais vous dire. Et à chaque fois où j'imaginais la scène, me revenait une perpétuelle question : pourquoi avais-je rêvé de ce chien ? C'était il y a longtemps, je ne m'en souvenais même pas ! Quel était l'intérêt ? N'avais-je pas assez souffert ces deux derniers jours !
    Chaque soir j'allais devant la porte de Jonathan, j'hésitais à frapper pour entrer avant de me raviser. J'avais beau tenté d'être quelqu'un d'autre il ne me faisait pas confiance comme avant. Je pense qu'avec les jours et le temps passé ensemble la situation s'améliorera.

    Deuxième nuit depuis mon arrivée ici. Afin d'éviter le problème de la nuit précédente je choisissais avec minutie mes musiques. C'est donc en écoutant « On Fire » de Switchfoot que je m'endormis, du moins j'essayais. Dans mon subconscient, j'étais en proie aux flammes, celles qui brûlaient ma chambre, ma maison, ma vie. Je voyais le bougeoir en verre que Vincent m'avait offert. Je le voyais noircir, je m'étais toujours demandée si au contact du feu le verre explosait ou fondait tout simplement. Je n'avais toujours pas la réponse. Il fallait que je ferme les yeux en faisant comme autre fois. Comme lorsque ça n'allait pas. Je les rouvris en entendant sa voix me parlait. Nous étions assis sur le même banc, en face du point d'eau, sous les arbres. C'était mon refuge lors de cauchemar : le souvenir de cette après midi avec Vincent. Je me demande bien ce qu'il a pu devenir ? Aux dernières nouvelles il avait trouvé quelqu'un. J'avais rompu ma promesse avec lui de toute façon. Je m'étais résignée à mourir. Mourir quand en prend-t-on conscience ? J'étais trop petite pour comprendre ce que signifiait la mort de papy et mamie. J'avais un jour construit un cimetière pour les lézards que le chat des voisins attrapait...


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